Antelope Zodiac, DAC
Antelope est une entreprise fort connu des professionnel, notamment pour les horloges de studio de qualité excellentes qu’ils fabriquent.
Antelope s’est également lancé dans la fabrication d’un convertisseur N/A, Zodiac +, pour les professionnels, mais également sous la forme d’une version marketing pour audiophile. Ce dernier prend la forme d’une déclinaison Gold disposant comme le Zodiac + d’une alimentation optionnelle séparée.
Fondamentalement peu de choses séparent les deux moutures, si ce n’est un affichage d’une prise en compte de fréquences extrêmement élevées (384KHz) sur le modèle Gold et l’indispensable télécommande que l’audiophile assis sur son canapé va souhaiter voir.
L’intérêt de ce type de convertisseur est l’intégration d’un préampli ne nécessitant pas l’adjonction d’autre chose qu’un amplificateur de puissance. Certes, si la solution est relativement séduisante, à l’écoute je n’ai pas été convaincu par, notamment l’étagement des plans sonores et ressenti plutôt une traduction digitale de la musique au détriment de la musicalité. Pourtant les blocs de puissance utilisés et les enceintes étaient du matériel de course (15K€ pièce environ)
L’alimentation optionnelle apporte un surcroît de dynamique et d’expressivité à la restitution, je pense qu’elle est quasi indispensable sur une installation haut de gamme pour s’élever à un niveau de restitution proche de la concurrence.
Lors des essais d’écoute, le Zodiac Gold s’est révélé incapable de bien transcrire la musique haute résolution au dessus de 96KHz, mais s’est, ce qui est plus surprenant, montré sensible au câble AES utilisé refusant la synchronisation à plusieurs reprises. L’absence de pilote USB dédié est également fort fâcheux dans la mesure où sa reconnaissance par le système Windows 7 a échoué à plusieurs reprises et il a fallu éteindre, alllumer et changer le mode de vitesse USB à plusieurs reprise avant qu’il accepte d’accrocher à la lecture ! Le fait de ne pas fournir un pilote dédié et s’appuyer sur l’architecture audio USB fournie par Microsoft n’est pas gage de maximum d’efficacité et dénote à mon sens d’une erreur stratégique. Le pilote par défaut démontre également ici ses limites et ses faibles capacité d’intégration sur des périphériques de haut vol. On aurait donc apprécié un pilote Kernel Streaming ou WASAPI dédié et traitant les interruptions et la reconnaissance du périphérique avec plus de soin.
Plusieurs fois également lors de l’écoute en S/PDIF ou USB direct le son a disparu et il a fallu arrêter et relancer le DAC pour le récupérer. Que faut-il réellement en penser ? A vrai dire, ce n’est certainement pas le module hiFace EVO utilisé qui est à mettre en cause dans la mesure où il a fonctionné parfaitement avec les autres DACs sur lequel il a été connecté.
Écoute:
Comme il fallait s’y attendre s’agissant de produit de studio, la restitution apparaît d'une parfaite neutralité, focalisant l'attention sur des timbres manquant à l’occasion de totale véracité. Le ton est cependant juste, résolument neutre, manquant par moment de présence dans le bas du spectre un peu trop dégraissé.
L’excès de transparence commun aux produits professionnels pourrait bien mettre en exergue les défauts inhérents à de nombreuses électroniques peu conçues pour restituer la musique sans chaleur et coloration. L’écoute se révèle donc assez vite fatiguante et pour ainsi dire insipide, notamment sur les morceaux dont l’ingénierie du son est de mauvaise facture.
L'image stéréo est excellente, elle est équilibrée quoique légèrement tassée plus adapté à du contrôle de monitoring qu’à l’epansion dans le salon d’un audiophile. Les instruments sont parfaitement dissociés et sans aucune projection. L'image se forme en avant mais sans proximité excessive. La largeur et la profondeur de restitution sont assez décevante sur un produit de cette gamme de prix, restant dans une zone bonne, mai sans plus.
Les timbres sont réalistes, bien qu’assez décharné, surtout sur les cuivres et instruments à vent. On est comme à plusieurs reprises d’écoute dans la pure ligne des produits pro analytiques.
La reproduction des voix est neutre, mais manque de véracité, par moment elle manque également d'extrême dynamique sur les forte que certain recherchent sur des électroniques de consommation courante.
Les grandes formations sont assez bien reproduites avec excellente lisibilité des jeux de masse. La reproduction est riche en détail, sans par contre foisonner particulièrement de micro-détails, les forte sont réalistes et la dynamique parfaitement satisfaisante.
Au final, Cette électronique est assez performante, elle reste emprunte de dureté digitale, n’arrivant pas je pense à apporter une musique très humaine. Offrant une image assez neutre, mais restant relativement peu expansive au niveau scène sonore et peu travaillée au niveau des silences et micro-détails, le Zodiac Gold n’est pas sans rappeler les produits du style DCS ou Weiss. Par certain côtés trop analytique et aseptisé, il fera sans aucun doute bon ménage avec un système expressif mais certainement pas avec un système excessivement neutre ou trop enclin à mettre en avant les mauvais enregistrement. Sans complaisance, je ne pense pas qu’elle comblera l’amateur averti qui préfèrera sans aucun doute les produits tirant plus partie d’une restitution musicale racée sans être particulièrement colorée.
Le passage de l’écoute AES en USB direct montre une différence assez importante de teinte sonore avec une restitution plus colorée et moins réaliste en USB. Si celle-ci reste correcte, on a un sentiment de plus grande confusion du message avec un tassement plus important des plans. La chose s’accentue un peu plus avec le Mac mini en source USB, il semble que sa sortie isochrone asynchrone soit particulièrement mal gérée, un peu à la façon du mixer de Windwows. Dans cette dernière configuration, la restitution est quelconque et le message sonore fort appauvrit au niveau des détails, le son est plus physiologique et trop arrondi.
Antelope s’est également lancé dans la fabrication d’un convertisseur N/A, Zodiac +, pour les professionnels, mais également sous la forme d’une version marketing pour audiophile. Ce dernier prend la forme d’une déclinaison Gold disposant comme le Zodiac + d’une alimentation optionnelle séparée.
Fondamentalement peu de choses séparent les deux moutures, si ce n’est un affichage d’une prise en compte de fréquences extrêmement élevées (384KHz) sur le modèle Gold et l’indispensable télécommande que l’audiophile assis sur son canapé va souhaiter voir.
L’intérêt de ce type de convertisseur est l’intégration d’un préampli ne nécessitant pas l’adjonction d’autre chose qu’un amplificateur de puissance. Certes, si la solution est relativement séduisante, à l’écoute je n’ai pas été convaincu par, notamment l’étagement des plans sonores et ressenti plutôt une traduction digitale de la musique au détriment de la musicalité. Pourtant les blocs de puissance utilisés et les enceintes étaient du matériel de course (15K€ pièce environ)
L’alimentation optionnelle apporte un surcroît de dynamique et d’expressivité à la restitution, je pense qu’elle est quasi indispensable sur une installation haut de gamme pour s’élever à un niveau de restitution proche de la concurrence.
Lors des essais d’écoute, le Zodiac Gold s’est révélé incapable de bien transcrire la musique haute résolution au dessus de 96KHz, mais s’est, ce qui est plus surprenant, montré sensible au câble AES utilisé refusant la synchronisation à plusieurs reprises. L’absence de pilote USB dédié est également fort fâcheux dans la mesure où sa reconnaissance par le système Windows 7 a échoué à plusieurs reprises et il a fallu éteindre, alllumer et changer le mode de vitesse USB à plusieurs reprise avant qu’il accepte d’accrocher à la lecture ! Le fait de ne pas fournir un pilote dédié et s’appuyer sur l’architecture audio USB fournie par Microsoft n’est pas gage de maximum d’efficacité et dénote à mon sens d’une erreur stratégique. Le pilote par défaut démontre également ici ses limites et ses faibles capacité d’intégration sur des périphériques de haut vol. On aurait donc apprécié un pilote Kernel Streaming ou WASAPI dédié et traitant les interruptions et la reconnaissance du périphérique avec plus de soin.
Plusieurs fois également lors de l’écoute en S/PDIF ou USB direct le son a disparu et il a fallu arrêter et relancer le DAC pour le récupérer. Que faut-il réellement en penser ? A vrai dire, ce n’est certainement pas le module hiFace EVO utilisé qui est à mettre en cause dans la mesure où il a fonctionné parfaitement avec les autres DACs sur lequel il a été connecté.
Écoute:
Comme il fallait s’y attendre s’agissant de produit de studio, la restitution apparaît d'une parfaite neutralité, focalisant l'attention sur des timbres manquant à l’occasion de totale véracité. Le ton est cependant juste, résolument neutre, manquant par moment de présence dans le bas du spectre un peu trop dégraissé.
L’excès de transparence commun aux produits professionnels pourrait bien mettre en exergue les défauts inhérents à de nombreuses électroniques peu conçues pour restituer la musique sans chaleur et coloration. L’écoute se révèle donc assez vite fatiguante et pour ainsi dire insipide, notamment sur les morceaux dont l’ingénierie du son est de mauvaise facture.
L'image stéréo est excellente, elle est équilibrée quoique légèrement tassée plus adapté à du contrôle de monitoring qu’à l’epansion dans le salon d’un audiophile. Les instruments sont parfaitement dissociés et sans aucune projection. L'image se forme en avant mais sans proximité excessive. La largeur et la profondeur de restitution sont assez décevante sur un produit de cette gamme de prix, restant dans une zone bonne, mai sans plus.
Les timbres sont réalistes, bien qu’assez décharné, surtout sur les cuivres et instruments à vent. On est comme à plusieurs reprises d’écoute dans la pure ligne des produits pro analytiques.
La reproduction des voix est neutre, mais manque de véracité, par moment elle manque également d'extrême dynamique sur les forte que certain recherchent sur des électroniques de consommation courante.
Les grandes formations sont assez bien reproduites avec excellente lisibilité des jeux de masse. La reproduction est riche en détail, sans par contre foisonner particulièrement de micro-détails, les forte sont réalistes et la dynamique parfaitement satisfaisante.
Au final, Cette électronique est assez performante, elle reste emprunte de dureté digitale, n’arrivant pas je pense à apporter une musique très humaine. Offrant une image assez neutre, mais restant relativement peu expansive au niveau scène sonore et peu travaillée au niveau des silences et micro-détails, le Zodiac Gold n’est pas sans rappeler les produits du style DCS ou Weiss. Par certain côtés trop analytique et aseptisé, il fera sans aucun doute bon ménage avec un système expressif mais certainement pas avec un système excessivement neutre ou trop enclin à mettre en avant les mauvais enregistrement. Sans complaisance, je ne pense pas qu’elle comblera l’amateur averti qui préfèrera sans aucun doute les produits tirant plus partie d’une restitution musicale racée sans être particulièrement colorée.
Le passage de l’écoute AES en USB direct montre une différence assez importante de teinte sonore avec une restitution plus colorée et moins réaliste en USB. Si celle-ci reste correcte, on a un sentiment de plus grande confusion du message avec un tassement plus important des plans. La chose s’accentue un peu plus avec le Mac mini en source USB, il semble que sa sortie isochrone asynchrone soit particulièrement mal gérée, un peu à la façon du mixer de Windwows. Dans cette dernière configuration, la restitution est quelconque et le message sonore fort appauvrit au niveau des détails, le son est plus physiologique et trop arrondi.
Merci pour ce compte rendu.
RépondreSupprimerUne interrogation cependant. Il semble que le Zodiac+ est à la norme USB audio Class 2.
Il pourrait être intéressant de savoir ce que donne un test:
- sous Linux avec un noyau récent (ex: 2.6.37) avec un serveur de sons MPD
- sous osX
ces deux systèmes d'exploitation gérant nativement l'USB audio Class 2, ce que ne sait faire aucun des systèmes Windows sauf avec un pilote spécifique, par nature voué à l'obsolescence.
Du reste, vous semblez avoir eu des difficultés avec la prise en charge USB sous Windows.
Savez-vous quel est le circuit qui gère l'USB ? (un lsusb -v sous Linux vous donnera toutes les informations en principe). S'agit-il comme chez Wavelength, AYRE et bientôt HRT (sur le futur model Streamer HD) un circuit XMOS ? Voir: http://www.xmos.com/products/development-kits/usbaudio2
Bref, j'aimerais en savoir plus en dépit de votre excellent travail.
J'ai pu faire une écoute également sur Mac qui ne m'a pas convaincu.
RépondreSupprimerLe transport informatique reste un art fort peu maîtrisé par le monde de la hifi.
Qui plus est le Mac avait également des soucis avec des coupures de son intempestives nécessitant le redémarrage du DAC...
Je vais refaire des tests d'ici quelques temps pour regarder tout cela de plus près
Pour ce qui est du chipset je ne sais pas duquel il s'agit, mais ce qu'il y a autour a également son importance.
C'est sympa de donner votre retour d'expérience.
RépondreSupprimerA priori, sous Mac OsX, il faut la version >= 10.6.4 pour la gestion de l'USB audio class 2.
Un commande telle que system_profiler SPUSBDataType devrait vous donner pas mal d'informations.
Pour Linux, un live-cd récent devrait faire l'affaire, par exemple une distribution avec MPD: http://linux.voyage.hk/voyage-mpd
Après il vous faut un client MPC qui peut être un module de navigateur Firefox, un téléphone Android, un IPAD/IPOD...: http://mpd.wikia.com/wiki/Clients
je pense que je vais monter une clé USB en boot linux pour faire des tests en parallèle de Windows.
RépondreSupprimerPour le Mac je vais voir cela chez un ami audiophile qui est équipé du "bon modèle".
la suite le mois prochain sans aucun doute car je suis actuellement plongé dans d'autres tests :)