JPlay V4, nouveautés (Français)
Voilà la nouvelle génération de JPlay! Quelles nouvelles
fonctions inédites Josef Piri nous a-t-il concocté cette fois-ci ?
JPlay a considérablement change depuis ses deux dernières
versions en portant son attention plus particulièrement sur la qualité du son
et l’interfaçage avec les autres applications. La philosophie du produit reste
globalement la même par rapport aux précédentes versions, son positionnement
est résolument celui d’un transport / lecteur audiophile haut de gamme.
L’introduction de modes inédits de lecture basés sur le
préchargement en mémoire de piste(s) en mode bit perfect, le mode
d’hibernation, sont deux éléments fortement différentiateurs de positionnement
de transport par rapport à ce que propose la concurrence en la matière. La
plupart des processus inutile à la reproduction audio sont gelés ou fortement
ralentis pour donner toute priorité au timing d’échange entre le pilote et le
DAC. La gestion de mémoire introduite à travers deux modes Beach et
River, démontre très clairement que chaque élément au niveau système
d’exploitation a une influence sur la qualité de la reproduction.
Beaucoup de réglages pour une meilleure adaptation
Quel système sur
plate-forme Windows peut offrir quelque chose de mieux qu'un service ?
Certainement pas une application d'avant-plan comme celles qu'offrent les
autres lecteurs. Le principe de gestion des tâches et de la mémoire par les
services permet de tirer le maximum du système d'exploitation, de limiter
l'interaction avec le système qui vérifie en permanence les autorisations et
enfin un contrôle très fin de la séquence de démarrage
JPlay, logiciel audiophile en tant que service
Ayant écouté à la fois des ordinateurs Mac et Windows
préparés pour l’écoute audiophile, j’avais toujours trouvé que la combinaison
Windows+foobar offrait une image un peu plus réaliste et disons plus
analytique. A l’heure actuelle, après avoir vécu l’expérience JPlay, il me
semble que l’écart se creuse de manière significative, même si la configuration
reste tout de même relativement complexe et hors de portée du néophyte
Qui a déjà rêvé d'avoir une interface foobar pour contrôler
la lecture audiophile d'excellente qualité de JPlay ? Et bien Josef Piri l'a
réalisé pour vous :
Totalement transparent, où est donc JPlay ? En arrière plan !
J’ai également apprécié l’intégration donnant un accès
complet à la librairie audio au travers de l’Apple Remote. Cette dernière
application fonctionnant totalement d’une part nativement avec iTunes et à
l’aide du composant Wintense pour foobar 1.1.
Pouvez-vous deviner que mon iPhone 4 contrôle JPlay à distance ?
Le seul petit bémol est que lorsque le morceau est en
pause, l’affichage de Remote présente la piste comme si elle n’était pas
démarrée, le curseur à zéro. Lorsque l’on reprend la lecture, le compteur
revient naturellement à sa place. Le contrôle à distance de JPlay offre une
excellente sensation de liberté, comblant un vide créé par l’interface
minimaliste de l’application en mode console.
Ecoute de la nouvelle version 4:
Une écoute attentive montre quelques différences
significatives avec la version précédente 3.4.
En premier lieu les forte ont gagnés en naturel, la
dynamique des cordes se traduit par une sensation de vérité, les violons tout
particulièrement gagnent en rythme (Renaud et Gaultier Capuçon, Inventions,
Two-Part Invention, for keyboard No. 8 in F major, BWV 779 (BC L49),
16/44.1KHz), les riffs de guitare semblent plus dans le tempo, plus fluides
(Cranberries, Zombie, Linger live, 16/44.1KHz). La sensation sur les
performances vocales une impression également plus naturelle, notamment sur les
plages de concert où la prise de son n’est pas forcément académique (Queen,
Live Killers, Love of my life, 16/44.1KHz). La qualité des applaudissement est
également montée d’un petit cran,, ces derniers enrobés d’un velouté plus
naturel, dénué de toute impression de dureté numérique montante.
Ensuite, la coloration a été légèrement réduite à
l’écoute du mode le plus analytique d’utilisation de JPlay (KS/DirectLink/Beach),
cela s’entend tout particulièrement sur les ensemble lyriques ou les
performances classiques en HD (Amandine Beyer, The four seasons, la primavera
allegro, 24/96KHz). Les modes d’hibernation au nombre de 2, TurboCore et
FullScale présentent une musique plus réaliste et analytique, plus juste
dirais-je, emprunts de micro-détails mais sans projection
details (Amandine Beyer, The four seasons, la primavera Largo, 24/96KHz,
Viktoria Mullova plays Bach, Partita no 3, Menuet, 16/44.1KHz). L’impression de
recevoir un message brut sans coloration additionnelle (Katie Melua Collection, Piece by
Piece, 16/44.1KHz).
J’ai l’impression qu’au final c’est une question de goût
qui va décider l’auditeur, l’écoute d’une prestation purement monitoring peut
cependant être décevante pour qui n’est pas professionnel de studio. Dans ce
mode, les applaudissements prennent une dimension extrêmement réaliste, nous
savons tous qu’ils sont un témoin du naturel de la reproduction facile à
identifier (Elton John, Made in England, The One live, 16/44.1KHz),, là, on a
le sentiment étrange d’être sur place à la prise de son.
Une autre conséquence du travail fait sur la qualité de
reproduction est le sentiment qu’il y a une meilleure séparation des
instruments (Julia fischer, RSO, Souvenir d'un lieu cher Op 42, Scherzo,
24/96KHz), les plans se projettent mieux en 3 dimensions et l’expérience
musicale gagne au final en naturel. Le rendu du piano est très près du naturel,
ce qui est une performance…. Spécialement en ce qui concerne la partie gauche
du clavier dont les notes restent extrêmement difficile à reproduire dans toute
leur puissance sur de petits systèmes (Franz Schubert by Murray Perahia, D960
in B minor, Scherzo, 16/44.1KHz).
A côté de l’aspect musical du transport, une avancée
majeure est je pense l’utilisation. Il est maintenant possible pour JPlay de
travailler en tâche de fond sur foobar et iTunes. Avec foobar l’interface est
très bonne, légèrement plus stable qu’avec iTunes, les commandes courantes
(lecture/pause, avance rapide, retour) peuvent être utilisées de manière
transparente.
Lorsqu’un morceau n’est pas supporté par JPlay, comme par
exemple MP3 ou APE, ce dernier est renvoyé au moteur interne de foobar ou
iTunes et joué normalement.
La télécommande est naturellement totalement supportée à
travers Apple Remote. Quelques limitations sont cependant présentes, notamment
au travers de la mise en pause où l’affichage n’est pas toujours correct, mais
sans conséquence sur la lecture et la reprise notamment à l’utilisation de
composants tiers.
Lorsque JPlay démarre une lecture de piste, il met foobar
et iTunes en pause ce qui explique les affichages quelquefois fantaisiste.
Mesures:
Quelque chose peut être notamment observée lorsque l’on
utilise foobar ou iTunes. Les mesures prises au niveau des variables du système
d’exploitation pendant la lecture montrent qu’iTunes consomme en moyenne le
double de ressources que foobar. Lorsqu’il y a des interruptions matérielles,
comme par exemple des mouvements de souris, le niveau d’interruptions systèmes
bouge de quelques décimales, mais l’indicateur de ressources relatif à iTunes
s’envole alors que celui de foobar reste stable.
Une écoute attentive de mêmes pistes par Jplay dans un
même mode avec iTunes ou foobar lancé montre une différence audible qui fait
penser à une sorte de « jitter applicatif » en fonction de
l’application elle-même. Ce dernier a un effet audible en matière de texture sonore
et de coloration. De ce fait, c’est une sorte de preuve par l’expérience que
toute application tournant pendant la lecture impacte la qualité du son comme
tout autre composant dans la chaine de reproduction sonore
Sur le système de test, en mode Beach, lorsque iTunes est
en arrière plan, le son offert test un peu plus clair, moins chaleureux qu’avec
foobar. Ce dernier offrant une image plus généreuse et présentant des registres
sonores plus complets et réalistes. Il s’agit donc d’une question de goût à
savoir si l’on privilégie l’écoute plus analytique ou plus chaude. Le mode
MiniPlayer également disponible comme application console et dispense un son
plus mat, plus doux un peu à la manière des appareils de la marque REGA.
Conclusion :
Au travers de l’expérience JPlay nous pouvons aisément
comprendre qu’un grand ensemble de paramètres influencent la restitution du
son. La maitrise du système d’exploitation apporte une plus grande indépendance
du logiciel sur lequel il est installé. C’est un peu l’objectif que j’offre au
travers de l’ouvrage du PC Audiophile disponible sur le blog (voir
l’article). La plupart des systèmes sur lesquels j’ai testé ces
réglages ne montrent pas de différence flagrante de restitution à l’utilisation
d’excellents logiciels de lecture. D’autre part, Jplay démontre également que
chaque lecteur insuffle son caractère et sa propre signature sonore, un peu à
la manière des DACs et des lecteurs intégrés. Il démontre également qu’au sein
d’un même environnement logiciel, il est possible d’obtenir des restitutions
excellentes aux teintes différentes en fonction d’éléments tels que les
pilotes, la gestion mémoire ou des tâches.
J’aimerais pouvoir dire que j’ai pu expérimenter une
signature sonore uniforme, quelque soit le mode sélectionné, quelque soit les
réglages du système. J’aimerais pouvoir dire également avoir identifié une
signature sonore « JPlay » mais ce n’est pas encore le cas, donc
gageons que les prochaines moutures du produit, au même titre que foobar ou
JRiver, proposeront une identité stable et constante au fil du temps.
A titre de conclusion je souhaitais dire que c’est ici
une nouvelle fantastique version que nous a livré Josef Piri. D’une manière
évidente il a maintenant clairement sa place dans le petit monde des lecteurs
logiciels audiophiles.
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