Article - Le géant américain incontournable de l’information sur Internet fait volte-face
Le géant américain incontournable de l’information sur Internet fait volte-face.
C’est quelque peu avec surprise
que j’ai lu le billet
du vice-président de l’ingénierie Amit Shinghal, « A partir de la semaine prochaine nous commencerons à prendre en compte
un nouveau signal dans nos système de classement : le nombre de demandes de
retrait pour violation de droit d'auteur ».
L’algorithme de recherche de
Google qui trie et propose ses résultats aux internautes va donc dès cette
semaine rétrograder tout URL de site internet qui aura été l’objet de suspicion de piratage de droit.
4,3 Millions de demandes …
« 4,3 Millions de demandes rien que pour le
dernier mois » nous livre Amit Shinghal, c’est à la fois un chiffre
colossal et un état des lieux qui démontre de l’activité croissante de la
violation des droits d’auteur dans le monde chaque jour. Du fait que seule la
justice est à même de trancher sur la légalité ou non de la possession de droits,
Google doit donc se résoudre à trouver une solution rien qu’aux quelques 1,2
millions de demandes de ce jour.
Une embélie pour la musique et de la vidéo légale ?
« Ce changement dans le classement
devrait aider les utilisateurs à trouver des sources légales de contenue de qualité
plus simplement » ajoute Amit Shinghal qui tente de justifier la
volte-face du géant américain face à la pression de l’industrie du cinéma et de
la musique. Longtemps accusé par ces derniers de fermer quelque peu les yeux ou
de ne pas avoir la main assez lourde en termes de sanctions, ils ne crient cependant
pas totalement victoire.
En effet, il convient de rester
prudent et, la réserve de Michael O’Leary, vice-président de l'association des
studios hollywoodiens (Motion Picture Association of America) « Nous allons regarder ce développement
avec attention - le diable se cache toujours dans les détails », complétée
par celle de Cary Sherman, numéro un de la RIAA (Recording Industrie
Association of America) qui mitige la situation en soulignant que « ce n’est
bien sûr pas la seule approche, les détails de la mise en place vont importer »
amènent à prendre la situation avec prudence. Il faut dire que l’on envisage mal
ces industries intenter des milliers de procès chaque jour auprès d’internautes
ou d’hébergeurs. A la fois les coûts et la logistique nécessaire sont presque
incalculables. L’aide active de Google sur ce point est donc indispensable,
voire essentielle.
Si ce n’est une victoire totale,
c’est tout de même une grande avancée qui devrait encourager le consommateur à
se tourner vers le contenu légal, d’autant que s’agissant de la musique, les
nombreuses offres de streaming disponibles sur le net sont aujourd’hui à un
prix totalement abordables. Vous pourrez à ce titre retrouver un test complet sur
les acteurs de l’audio dans le numéro de Septembre de Stéréo Prestige &
Image.
S’auto-appliquer les règles ?
« Nous traitons Youtube comme
les autres sites, mais nous n’attendons pas de l’algorithme d’avoir un impact négatif
sur le contenu généré par les utilisateurs »
Il semble naturel de se poser la
question de savoir si Google allait s’appliquer ses règles également et
notamment au travers de sa plate-forme de diffusion multimédia Youtube. La
réponse de la firme semble claire, mais cependant, à regarder y de plus près sur
le site
rapportant des violations reportées, Youtube, n’apparait pas dans le top 20, ni
d’ailleurs dans les 1200 premiers sur les presque 28400 sites répertoriés pour
le moment.
L’affaire reste donc à suivre…
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