La théorie des dominos
« Si l’aventure numérique
devait être résumée, ce serait sans aucun doute par un jeu de dominos ».
Comme je l’écrivais ce mois-ci dans Stéréo Prestige, chaque nouveau support
vient ébranler les certitudes du précédent. Ce mois-ci, je reprends les
caractéristiques du format utilisé à la base pour le SACD : le DSD ou plus
précisément le DSDIFF.
En audio numérique, l’on s’invente
en permanence de nouveaux formats de stockage toujours plus capacitifs. Depuis
quelques générations, l’informatique a pris le pas sur les technologies audio
ou vidéo numérique et les supports de stockages y progressent de plus en plus
vite. En cette fin 2013, le Blue Ray apporte un confortable stockage d’information
numérique de plus 25Go ou plus selon sa densité. C’est plus qu’amplement
suffisant pour stocker les quelques 4Go d’une plage au format DSD ou même PCM 24
bits 192kHz.
Il faut donc s’inventer de nouveaux
intérêts dans l’audio et c’est notamment l’occasion de redonner un coup de
pouce au numérique haute définition par le Blue Ray Audio. Ce dernier dont je
vous parlerai dans un numéro de Stéréo Prestige en début d’année 2014 est loin
d’être une révolution, mais permet sans aucun doute un confort de stockage et d’écoute
sur « galette format CD » comme jamais auparavant.
Image source PS-Audio.
Le Direct Stream Digital utilise une fréquence d’échantillonnage qui n’est pas choisie au hasard.
28224Hz correspond exactement à 64 x la fréquence de 44100Hz d’un CD.
Le Direct Stream Digital utilise une fréquence d’échantillonnage qui n’est pas choisie au hasard.
28224Hz correspond exactement à 64 x la fréquence de 44100Hz d’un CD.
Mais revenons aux technologies du
numérique. La controverse sur la qualité des enregistrements effectués sur
format DSDIFF est sujette à controverse. Pour être très honnête, je ne pense
pas que l’on puisse réellement faire la part des choses, car les démonstrations
techniques elles même prêtent à confusion. Ces dernières viennent de
différentes sources fiables, dont les théories mises en avant sont mutuellement
opposées. Certains démontrent à l’aide d’éléments techniques que l’avantage
porté par la bande passante offre une meilleure structure des harmoniques et
favorise les transitoires. D’autres démontrent que la distorsion dans le haut
du spectre est rédhibitoire et que la dynamique manque de naturel du fait du
codage.
une trame d'information DSD coupée et transféré en PCM
Lorsque l’on se penche sur le
système de lecture du format DSD, peu de systèmes de conversion savent lire
directement le format. En fait, la transmission depuis le transport vers le
chipset de conversion passe par un système de découpage et d’assemblage qui g »nère
lui-même un jitter logiciel conséquent. C’est le mécanisme du DoP.
Reportez-vous à mon article sur le sujet dans Stéréo Prestige pour plus de
précision.
Ma conviction est donc que ce
format, au même titre que le FLAC ou l’ALAC nécessite un traitement et pas des
moindres pour la reproduction. Il est transporté et saucissonné maladroitement
en tranche dans des paquets de données PCM, puis réassemblé par le
convertisseur. Le temps de traitement et la qualité du transport jouent donc
plus que jamais selon les configurations.
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