Quels critère retenir pour choisir ses câbles
A de maintes occasions les gens me demandent quels sont les
critères qu’il faut retenir pour sélectionner ses câbles et quels sont mes
conseils en la matière. Tout d’abord il faut savoir qu’il existe en matière d’audio
toutes sortes de câbles et que chacun répond à un besoin spécifique.
Les câbles de modulation véhiculent les signaux analogiques
et servent à relier les sources ou le convertisseur au préamplificateur ou l’amplificateur
intégré. Ils influent considérablement sur la restitution et s’il est une paire
qu’il faut soigner c’est clairement celle-là. Sans une bonne association, peu
importe la source et le reste de la chaine, le résultat sera toujours
imparfait. Même à l’ère du numérique, il faut par conséquent bien réfléchir à
cette association. En fonction des systèmes, certaines marques se marient mieux
que d’autres, il n’y a aucune vérité absolu, la réalité est qu’il faut essayer
et encore essayer…
Les câbles de liaison aux enceintes sont également importants,
car ils véhiculent les variations précises qui permettent aux haut-parleurs de
se déplacer et de reproduire avec précision les signaux modulés. L’expérience
prouve également que d’une marque à l’autre, avec telle ou telle association d’enceinte,
le résultat peut varier considérablement.
Les câbles numériques ensuite, même s’ils semblent moins
sensibles en termes de construction, sont au final aussi sélectif que les
câbles analogiques.
Les câbles S/PDIF coaxiaux offrent par exemple un panel très
différent de colorations et de scène sonore selon les marques et modèles.
Les câbles optiques sont quant à eux moins sensibles, les
câbles en fibre de verre sont par exemple très uniforme d’une marque à l’autre
et souvent au-dessus des versions en fibre plastique.
Les câbles USB offrent ensuite une reproduction différente d’un
modèle et d’une marque à l’autre. Moins marquée qu’avec le câble de modulation,
la différence avec un câble USB est tout de même présente.
Les câbles symétriques qu’ils soient analogiques ou
numériques (AES/EBU) se connectent avec une connectique XLR et autant dire que
leur construction s’entend. La différence est même plus importante qu’avec les
câbles asymétriques qui se connectent en RCA (modulation ou S/PDIF). La liaison
symétrique étant plus sélective, lorsque son alimentation est réellement
symétrisée et indépendante de la section asymétrique, elle apporte un
indéniable plus. L’aération est supérieure, donnant une impression de lecture
de la scène sonore plus complète. Lorsque l’alimentation est commune et dérivée
par multiplication du voltage par exemple, le résultat est souvent décevant et
la liaison asymétrique plus crédible.
Mes conseils (cela n’engage naturellement que moi)
Alors quel critère faut-il retenir pour sélectionner ses
câbles ? Tout d’abord vous l’avez compris, cela dépend de quel câble !
Pour les HP, je conseille souvent d’opter pour des marques qui dispensent une
musique franche et plutôt rapide, notamment si les enceintes sont plutôt
molles. Alors Nordost, Wireworld ou toute fabrication à base argent et/ou ruban
sont probablement une meilleure option. Si
les enceintes sont claires et montantes, il faut au contraire rester sur
quelque chose de plus chaleureux pour éviter la crispation à l’écoute, voir à
sélectionner de préférence une marque britannique (QED, Atlas) ou
éventuellement du Cardas dont la coloration adaptée à B&W fait par exemple
bon ménage. Si l’on recherche la neutralité, ou tout du moins la clarté et que
l’on s’accorde aux défauts naturels de ses enceintes, on pourra retenir les
marques françaises artisanales qui excellent à ce niveau (Esprit, Hifi Câble). L’utilisation
de câbles professionnels est également une option. Plus délicate car ces câbles
sont avant tout prévu pour l’utilisation avec des enceintes amplifiées et dans
un environnement qui n’a rien à voir avec l’alimentation présente dans votre
salon.
Il existe naturellement nombre d’autres acteurs que j’aurais
pu citer (Jorma, MPC, Kimber, Supra, etc.), cela ne les exclut naturellement
pas d’un éventuel achat !
Parlons donc aujourd’hui en détail des câbles de modulation
et S/PDIF, nous aborderons les câbles d’enceinte et USB un autre jour.
Du côté des câbles de modulation j’aime conseiller un achat
raisonné. Certains câbles, même si dans l’absolu ne sont pas d’une neutralité
exemplaire, sont de bons câbles. Ils colorent la musique de manière agréable et
apportent une sorte de crédibilité à des appareils, qui à la base n’en sont
clairement pas pourvu ! Sur les petits appareils, qui montrent une certaine
dureté numérique, les câbles Atlas par exemple font un travail remarquable d’équilibre,
tout comme les QED. C’est un peu la force de la couleur Britannique, que de
rendre justice aux équipements de moyen de gamme. Ensuite, en grimpant un peu,
tout en étant raisonnable sur le budget, les câbles Supra font un excellent
travail également. Une fois cette échelle franchie, les conseils sont bien
délicats, car la sélectivité des appareils ne permet que peu de généralités ….
Du côté des câbles numériques, la technologie liée au S/PDIF
impose une bonne isolation aux interférences. Mon achat raisonné en la matière
et mon conseil se portent sur le Kimber DV-75. D’une bonne fidélité, sa
coloration est agréable à l’oreille et favorise la spatialisation de la scène.
Il a l’avantage d’exister en finition BNC, lorsque les équipements en sont pourvus,
il apportera une meilleure image qu’avec les connexions RCA.
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